J'ai vu ta photo avant-hier dans un vieux journal
Qui datait d'une année ou deux après nos chamailles
T'avais l'air de rentrer du fin fond de l'enfer
D'une autre guerre, d'un autre temps
On disait que personne encore n'avait jusque là
Oser s'approcher d'aussi près des gens de là-bas
Depuis le temps que tu rêvais de leur montrer
T'avais osé, t'avais gagné
Noire et blanche,
Jaunie par tous les vents de sable
Elle m'est si profonde l'entaille au coeur
Que j'en oublierais sa douleur
On ajoutait dans le journal qu'on t'avait perdue
Qu'on était vraiment sans nouvelles qu'on y croyait plus
Qu'il fallait être presque folle pour essayer
Et puis un soir
T'étais rentrée
Et tu leur avais dit voilà ils n'ont plus de nom
Il en reste aujourd'hui deux cents sur quelques millions
Et ils se battront jusqu'au bout, jusqu'à la mort
T'as eu raison de tous ces cons
Noire et blanche,
Jaunie par tous les vents de sable
Elle m'est si profonde l'entaille au coeur
Que j'en oublierais sa douleur
Vers quel pays t'es repartie, quelle cause perdue
Depuis que t'as ouvert tes ailes tu redescends plus
Tu vois qu'il ne faut pas regretter nos chamailles
Puisque t'es libre, puisque tu voles
Tu voles.Tu voles