La barre est dure tiens la bien, tiens la bien des deux reins.
Ta victoire est amère, tout un monde englouti un peu salé.
Et le can*l résonne, la glace sous la proue qui pleure et
gémit comme tes deux pieds gelés. Tiens la bien.
Déchire cette eau à grands coups d'hélice, ta victoire est si triste.
Elle n'appartient qu'à toi, comme le vent dans ton cou,
comme ta sueur qui navigue entre ta peur et ton courage.
Ta victoire est si vaine, si lointaine,
lourde trop lourde de glace et de graisse.Tiens la bien.
Tu oses toi même y croire quand tu mens,
à tes deux mains qui pleurent ta victoire si froide
plantée dans la mousse des parois d'écluses
qui suintent comme le désir d'en finir,
d'un coup d'un seul dans ses bras là-bas.Tiens la bien.
Ses yeux, ses cheveux , tout noirs, t'attendent peut être.
Mais tu sais bien que non, mais tu sais vraiment rien pauv'con!
Ta victoire est si pure, si seule, si dure.
Ta victoire est si vaine qu'elle ne peut qu'être belle,
tiens la bien...