Y'a maldonne pour les hommes aux quatre coins de la terre. J'entends le glas qui sonne, fais tes prières, y'a du sang dans le caniveau, y'a de la cervelle sur les murs, à la télé ça fait crado, ça fait longtemps que ça dure. Mais toi, dans ton paradis tout petit, tu te prends la tête et tu t'ennuies. Tu sais même pas quel goût ça a la vie, là-bas. Y'a maldonne pour les hommes emprisonnés qu'ont plus qu'un os à ronger, la fatalité. Y'a maldonne pour tous ceux qu'ont rien à bouffer alors qu'ici on en jette des tonnes, ça me fait gerber. Là-bas c'est trois étoiles sur un col, une étoile rouge pour tous, il n'y a plus de bonne étoile. Là-bas dans les ghettos y'en a qui se font la peau à grands coups de pétoires pour juste un bout de trottoir. Là-bas dans les stades c'est l'arbitre qu'a un gros flingue et c'est carton rouge pour tout le monde. Là-bas dans la brousse y'a surtout des mouches collées sur les yeux de ceux qui meurent de faim. Là-bas dans les rues y'a des obus qui font leur marché.
Un enfant par-ci, un combattant par là, un enfant , un combattant, un enfant, un combattant, un sniper à sa fenêtre, un enfant , un combattant, un enfant, un combattant, un sniper à sa fenêtre, un enculé