Et Paris étale ses boulevards
Devant mes yeux qui broient toujours la même histoire
D'attendre qu'il se mette à pleuvoir
Pour lever la tête et pour pouvoir pleurer
Paris étale ses boulevards
Pour tous ses fils bâtards, qui sont nés quelque part
Entre le désir, la mort et l'ennui
Paris étale ses boulevards
Et ses tours de Babel en carton qui renferment
Leurs milliers de solitudes glacées.
Paris je t'aime, mais souvent je te hais
Nous vivons dans ton squelette
Et tu meurs un peu plus chaque jour dans nos têtes
Paris mon père, Paris ma mère
Paris mon frère, Paris tous mes enfants
Je suis le fils de notre tristesse
De cette grande famille en famine a**oiffée de tendresse
Emmurée dans sa migraine au point d'en oublier
Son cur et ses deux mains
Paris, je te fuis, Paris je reviens
Mais des fois je me dis que c'est toi
Qu'es vraiment loin, loin de toi-même comme on l'est tous
A plus vouloir savoir le goût que t'as dans la bouche
Paris tu marches avec moi
Paris étale ses boulevards
Comme des coulées d'espoir coagulé
Paris le monde entier t'appartient
Pourtant tu le tiens au creux de ma main, hey Paris