[Couplet 1 : Majora] Je couche sur papier toutes mes relations textuelles Je choisis mes mots tel un ivrogne le ferait dans une ruelle Je les déguste, ils coulent dans ma gorge comme du miel Je continuerais à chérir ma plume même lorsque elle sera vielle Car elle est douce, me connait et elle est bien réelle Jamais une femme ne la remplacera, même en étant belle Elle a chuté sur Terre, elle appartenait alors à une aile Mais sait bien qu'un jour je finirais par la rapporter au ciel Là-haut elle rencontrera de nouvelles formes de vie #Rael Elle sera fidèle à celle d'Orel, Cabrel ou bien même de Bruel Elle est souvent douce, mais il lui arrive d'être plutôt cruel Elle trouve qu'accoucher c'est un infanticide, que nous avons des destins d'hymen Que les saints rêvent de folie mais la folie rêve d'être bien saine Que la plupart des humains sont des déchets que l'on jette à la Seine Que nos vies sont comme des boites crâniennes, elle est bien souvent meilleur pleine Que ceux qui n'ont pas de plomb en envoient dans les boites crâniennes Car trop pensent : « Ces poches n'ont pas besoin d'argent contrairement aux miennes » Et tout ça pour pa**er de la Twingo/Renault à la Porsche Cayenne Et à la radio pas de Renaud mais des conneries d'SCH ou bien même PNL Heureusement, quand la Terre commence à me paraître telle une poubelle Frêle, je m'emmêle les pinceaux et dessine quelques mots, avec ma plume comme modèle [Refrain : Majora] A l'heure où les tympans fument Et que les ethnies se brûlent Je me décide à sortir de ma bulle A l'encre de mes mots je me consume Elle est aussi lourde qu'une enclume Osiris ne pourra jamais peser le poids de ma plume
[Couplet 2 : Majora] Serial plumeur, je formalise vos moindres an*lyses J'aiguise à la finesse des flèches puis avec finesse je vise Je touche en plein cœur malgré mes penchants digne de Pise Se relever est une nécessité pour ne pas être au fond du trou avec Alice Ma gorge est saccadée mais je sens pourtant tous ces mots qui glissent Ils sont toute une armée et seront prêt à me défendre face à vos milices Ma plume est sauvage mais respecte, ce n'est pas elle qui insulte la police Elle dit la vérité pourtant je vois tous vos yeux qui se plissent Elle bricole mes idées puis dans mon esprit elles les vissent De par l'exactitude de ses mots je sens tous vos membres qui se crispent Et mes mots frappent, des coups de poing qui claquent Je serais fier le jour où contre eux ils lanceront la traque Je l'aime mais elle me fait mal, sur mes écrits je lis clic-clac Dans cet océan de mots se perdent des rivières de petites flaques Elle est immortelle mais je ne le suis pas, est dur mais pour moi les os craquent Elle est incontrôlable et bien souvent elle vous met dans le même sac Elle plaque et vaque à ses occupations dès qu'elle a dégagé la haine Car bien souvent, même trop souvent, même trop de temps elle me fait de la peine Elle se dit hip-hop, mais par rapport au rap-game elle est à la traîne J'aurais beau changer de stylo, de feuilles ou d'environnement Je sais qu'au fond, cette plume sera toujours la même [Refrain : Majora] A l'heure où les tympans fument Et que les ethnies se brûlent Je me décide à sortir de ma bulle A l'encre de mes mots je me consume Elle est aussi lourde qu'une enclume Osiris ne pourra jamais peser le poids de ma plume