Je pose le masque une minute, il fait bien trop chaud sur scène
J'espère que le concert dégénère à cause de mes blasphèmes obscènes
Dans ma loge y'a pas la presse, ils s'agglutinent au même endroit
Je cherche encore la différence entre un média et un ténia
Dans le rap que des imposteurs, c'est le crépuscule des idoles
Les types se prennent pour Bukowski mais ils n'ont jamais bu d'alcool
Je crois que tout ça c'est à l'image d'une industrie décrépie
Tenue par une bande d'abrutis qui pensent qu'à gagner du biff
Tu copies les américains, t'as juste inventé deux gimmicks
C'est Lacrizomicmek car au mic que des trisomiques
Sur scène ils foutront bientôt des MCs moitié moribonds
Histoire de voir si l'un d'entre eux crève en représentation
Il rejoindra peut-être Allah, à force de faire du rap conscient
Prosélytisme musulman, du rap j'écris le testament
Ils se font pa**er pour des victimes, parlent de martyr et de gloire
Avant de mourir pour ses idées, faut d'abord en avoir
Mesdames Messieurs, Maeda revient bientôt
N'hésitez pas à profiter de ce court entracte
En sirotant une petite coupe de champagne
Le spectacle reprend dans quelques minutes
Mesdames Messieurs, Maeda revient bientôt
N'hésitez pas à profiter de ce court entracte
En sirotant une petite coupe de champagne
Le spectacle reprend dans quelques minutes
Regarde le caractère des Hommes, c‘est l'hypocrisie qui domine
Mec t'es pas un Berlinois parce que tu sais dire « Ich bin »
Tu trouves les artistes engagés, je dirais qu'ils sont démagogiques
Ils disent ce que tu veux entendre pour vendre comme les politiques
Toute la société française est bâtie sur une plaisanterie
Y'a quelques cadors aux belles places, pour les autres un métro pourri
Tu cries vive la tolérance, vive la solidarité
Mais tu t'accroches à ton sac comme si ta vie en dépendait
Non ! N'écoute pas ce que je dis, on nage en pleine féérie
Une pub de ménage-repa**age, la meuf sur la photo sourit
Même nos esclaves sont ravis, nous sommes des gens respectables
Lutte contre la faim dans le monde, dans tes toilettes y'a de l'eau potable
Tu me serres la main, tu me touches l'épaule, dans les deux cas ça me débecte
Je pose mes mémoires sur le beat pendant que t'idolâtres Houellebecq
Allez c'est l'heure faut y retourner, je souris quand le rideau se lève
C'est Maeda le misanthrope, anonyme 21ème Siècle
[refrain]