[Intro] Nouveau texte tout droit sorti du téléphone J'vais t'montrer comment on crache le feu, ma gueule Ecoute ça [Couplet] Prends ce texte comme le plus brut des poèmes Comme une brûlure du soleil Comme une maman qui annonce à son fils qu'il est pas d'elle Ou quand tu cherches ta famille, qu'l'orphelinat t'met des barrières À tous mes frangins, j'vais rendre la pareille Pour toutes les fins d'mois brisées par l'manque d'argent et l'Jack Daniel's C'est rare que j'sorte de ma tanière ou quand j'le fais j'pars loin d'chez moi Eh vieux, j'parle pas chinois J'ai 10 ans d'avance et j'écris toujours dans ma chambre J'ai tellement d'projets en attente Ouais, tout est dans ma tête, chacun fait ses euros J'suis la jeunesse qui s'lève tôt, j'représente bien la France Et mes frères inconnus comme des joueurs de water-polo Moi, j'enchaîne les victoires, pressé par l'tic-tac Les déprimes quand la vie s'corse mais j'perds rarement espoir Nos vies sont remplies d'fils de pute Sur mon corps, des signes de lutte J'savais d'jà où j'allais quand tu découvrais les films de cul 14-15 ans, avec ma bande dans l'RER J'emmerdais mes parents et les réseaux ferroviaires 23 ans, j'respecte ma mère, y'a plus mon cul posé dans des parcs Pas d'lendemain d'MD à déprimer comme un schlagg Paris Nord, facile d'être armé dans la jungle Pour rapper comme moi il faut juste taffer comme un chien J'viens d'là où tu peux pas rentrer Même si t'es stock, t'auras pas les codes, on peut t'balafrer Puis pa**e dans les halls mais, comme moi, t'auras pas l'étoffe Y'a qu'des hyènes qui vendent des drogues dures à des femmes enceintes J'connais les tieks et les bizbi Les peines de hebs, les grigris Tu fais du mal, ça t'revient dans la tête comme un frisbee J'encule le vice des vils-ci Eh gros, mes blancos du 75 sont Mafia K'1 Fry Ça part en cette-su dans des survet avec des trous d'boulettes Petit avait la haine, des Air Max avec les bulles trouées Maintenant il marche, le froid du métal entre les coucougnettes Et la chméta a vraiment peur de s'faire retrouver Dadinho devient vite Zé Pequ' quand y'a trop d'enjeux C'est chaud mon vieux : des preuves, de l'essence a mis des caves en feu Mes gavas savent à quoi s'en t'nir Tu finis pas centenaire si tu déclenches l'incendie Ouais ça traîne tard, normal qu'nos parents vrillent Eh toi, laisse pa**er ma clique Avant qu'on d'vienne ta hantise, espèce de saloperie Voilà comment on crache le feu Quand j'prends l'mic, c'est pour les insoumis, j'parle de ceux qu'on oublie L'Homme de l'ombre n'a pas rangé sa panoplie Pendant qu'mes gars au cachot prient, j'vends des disques, c'est la folie J'ai lâché l'école très vite, j'fantasmais sur les youv qui gazent les flics Ma révolution : avec mes pitres, on ca**e des vitres On a grandi, certains ont fait d'la prison pour des p'tits délits Moi c'était la dépression, aujourd'hui j'lis des livres Chacun sa vie, aucun jugement sur la tienne J'me rappelle plus d'la veille, j'me suis endormi sur la 'teille J'me suis réveillé sur la scène, encore un concert Mais quoi d'mieux pour oublier qu'j'verrai plus ses bras m'enlacer ? Je n'sais quoi foutre de tes conseils, mes potos aiment se défoncer Ça nous empêche pas d'être debout l'matin pour faire de l'oseille Si demain tout s'arrête j'garder la tête haute pour ma mère Pour l'instant, tout comme 113, on fout la merde J'respire que quand j'baise des corps de rêve J'suis sur la corde raide Le moral aussi faible que des monnaies d'Europe de l'Est On sort le glaive que si faut faire peur Pantin, Quatre-Chemins : bienvenu dans mon cercueil Ça fait longtemps qu'j'ai l'seum, qu'la 'fonce me nique la tête
Que j'rêve d'une autre planète Sans la mort, il faut qu'on quitte la terre Traîne pas ton nez dans la cess' ni dans mes p'tites affaires Le reste, nique son père, paraît qu'l'asile m'attend Que l'succès m'regarde en pleine hésitation Tu sais, ma vie vaudra d'l'or jusqu'au firmament J'espère d'faire un tas d'pépettes, le rap manque de flow C'est la sécheresse, on dirait un pays d'après-guerre J'en place une pour la téci qui lève des KTM Pour c'gamin frustré qui lâche pas ses rêves C'est pour ma chérie qui m'fait galérer Et la musique que j'vais baiser de manière pas réelle Voilà le p'tit parisien supporté par ses frères J'suis parti de rien, j'rejoindrais bien l'Eden J'en place une pour les miens qui connaissent la défaite Et pour la bourgeoisie que j'aime prendre par les fesses Qu'est-ce que tu connais d'la rue ou bien des années d'placard ? Mon blaze dans des gardes à vue, après des sacrées bagarres Et ça s'voit ap sur ma tête d'ange Mauvais réflexe de juger aux apparences Tu t'rappelles, la galère chaque mois d'septembre, fallait a**urer la rentrée D'mande à Vesti, y'a pas qu'en prison qu'tu peux t'user la santé Depuis tout jeune, on voudrait brûler l'Assemblée Tu sais c'qu'on dit c'est no future, pour notre avenir y'a danger Ça m'empêche pas d'aimer la France et sa bouffe comme des dingues Même si j'aime la quitter quand j'vais ienb On pilote nos vies sans les mains Le sang déteint sur ma peau mate, j'craque, le 9.3. c'est pas Enghien-les-Bains J'pense à ces filles qui m'écoutent, qui m'croient fier et fort Alors qu'j'fais que d'douter, la plupart s'imaginent pas une seconde que... J'peux pa**er des soirées avec N'Kruma à r'faire le monde Régler les problèmes que ma meuf me crée J'aime l'amour et l'rap français mais lui n'a plus d'secret Mais j'continue d'le baiser comme ta pute de mère Ah ouais j'ai la rage comme mes frères en cage Ils m'rapportent un peu d'argent mais pas l'bonheur, faut qu'ils soient plus rentables Après j'l'irradie parce que la routine nous brutalise Le temps nous fume et même les buralistes n'aiment plus la vie Un verre d'Grey Goose, la vie c'est pas un film mais r'ssemble au Titanic J'emmerde Paris pour le soleil de Birmanie La destruction d'un rêve me fait plus chialer que Vivaldi Mais jusqu'ici tout va bien, j'vois mes r'grets qui cicatrisent Les peines de cœur peuvent effectuer des kidnappings Et ça fait mal, comme un pote qui s'radicalise Dans une religion qu'il connaît pas Pendant qu'les autres prient l'Dieu argent, comme les Monégasques Ma gueule, on en est là J'me bats pour mes convictions comme Mandela Tout en offrant mon corps aux ta**es-pé, comme le docteur avec Vanessa Ma saleté d'rap jamais m'cramera les doigts J'ai toujours les pieds sur terre, ouais, et j'suis sout'nu par les rois Supporté par les rênes, j'attends d'être lâché par les traîtres Pour l'instant ça s'rait trop dangereux, ouais, d's'attaquer à l'Everest Tous ceux qui traînent dans l'hall par habitude, cherchent des sommes faramineuses Pour buter la la**itude, dans le cas d'boire un dikeuz 22 v'là les tchoy, j'crachais d'jà l'feu à l'époque Des Samsung D500 qui s'faisaient racketter à l'école Avec ma casquette sur la tête, j'parcours Angers toute l'aprem J'écris des rimes et j'retournerai dîner chez ma mère Le rap : mon océan, j'y navigue la bite à l'air Nos parents touchent des p'tits salaires Et j'suis pas capitaliste mais c'est pour changer ça que j'kicke sa mère Ouais tu l'sais, ma vie d'artiste en a marre d'avoir 10 000 galères [Outro] Rien à foutre de s'tromper et d'bégayer ma gueule, on crache le feu quand même Bang bang