Je rêvais plus tôt d'un livre à terminer Il y a trop de bruit en moi Parsemé d'insomnies je n'écris plus J'affûte mes couteaux je replonge en bâtard Descendre les mots à l'ordinaire Pardonnez cette vois arrachée au fond des choses Encore demain comme un larcin commis Tout homme n'a devant lui que son reflet à contempler avec le regard du poète maritime Au cœur de l'époque Tu as appris à taire le murmure des machines Un ciel sans fin jusqu'à la marge M'a inventé sans arriver à se dire
Pas de répit j'ai appris à vivre La drogue a ouvert les chemins Une fois j'y disparaîtrai Un mythe une tragédie un rythme un symbole Le ventre et la voix Ces choses me viennent des poètes eux-mêmes Dans le sillage d'un premier jour Où bascule le non-sens La langue a piégé les hommes L'inavouable parole qui se réinvente Devant le poème à venir Je voulais un testament labyrinthe Fouillant des débris pour me perdre Curieuse façon de vivre Sans voix