Chaque chose en son temps Un poète parle au micro Un murmure écrit dans les marges de tout Peut-être même sur les ondes d'un autre siècle Sur l'oreiller le temps d'où nous venons Je m'éveille d'autre chose que le sommeil J'y apprends à faire rimer l'horizon Sans en avoir l'air Au fond des bruits le silence Murmure des contes d'autrefois Les radios réglées sur les mêmes fréquences Le vin a épaissi les rumeurs de nos mains Premier bateau vers l'exil J'essaie d'oublier mon nom une valse Ce qu'on espère plus grand que le monde Avant que la vague d'un film nouveau ne commence Le travelling de mes réveils installe un grenier
Ouvert aux oiseaux Le jazz dans la nuit réclame une minute De silence là où tu disparais J'arrive en avance En un lieu à mesure que je te revoie Je tourne sur moi-même pendant qu'elle se récite des mantras Le goût d'étreindre nos éveils à compter des images L'alphabet des lèvres en plein midi D'une encre de chine nos mots que des bombes Des chants au-dedans de mes veines Tes insomnies en tout temps sous le bras Tu barbouilles mes nuits blanches Et contrefais une langue nouvelle Parole d'évangile immolée par le feu Réduite en cendres Là où je ne serai plus Le petit