Les athlètes courent à poil dans les rues Les athlètes sont balaises comme des chars à Panzer Les athlètes sont gonflés, ils carburent à l'éther A 420 chrono, ligne droite des Hunaudières Ils nagent et plongent comme Johnny Weissmuller Les athlètes vivent à fond, noyés par le grand air Forme optimale, gavés aux épinards Les athlètes seront-ils fins prêts pour le grand soir? Veuillez prendre place A vos starting blocks La tension qui monte La sueur qui coule Et en avant, les prétendants Les outsiders et les favoris Quand nous lâchons les fauves, le public doit frémir Quand je suspens culmine le peuple doit pâlir Souffrir à mort, pour un record Repousser les limites, faire tomber les chronos Allez les verts, jaunes, rouges, du sang, du speed
Une performance unique, montée d'adrénaline Oh qu'ils sont beaux, Oh qu'ils courent vite, Ils sont l'élite de nos troupeaux Les athlètes sont aux hommes ce que nous sommes aux larves Ils n'ont pas leur pareil pour attirer l'oseille Ils sont comme du béton, bâtis comme des bunkers Au 400 mètres nage libre, ils nagent comme des sardines Ils courent plus vite, toujours toujours en rond Comme commandant Cousteau court après les poissons Ils vont plus loin, toujours toujours plus loin Comme Paul-Emile Victor court après les pingouins Les athlètes n'ont plus d'cervelle Les athlètes se sentent allégés Ils vont plus vite, ils évitent de penser Gain de temps et d'énergie