[Couplet 1]
Moi, la Tour Eiffel j'la vois a**ez
Paris on vit ici, on y mourra aussi
Mais, ça, on l'acceptera en vieillissant
En attendant, moi j'ride en scoot
Niax en bouche, croisant toutes sortes de pa**ants louches
Du marchand d'poudre au clochard mort
Une femme en rouge, un homme en costard morne
Un chômeur aux allocs qui s'noie dans l'doute
Car, sans 'ous, mec ici c'est chaud, ça s'corse
Il faut d'la force pour croire dans c'trou
C'est c'que mes kho m'apportent
Alors, tu vois, j'm'en fous des autres, de l'école et puis d'ma santé
J'vois qu'mon équipe, j'fume, bois, dors
Ça va finir par m'porter préjudice, mais gros j'récolte les fruits d'ma pensée
J'affronte mes vices, faut qu'j'sois fort car on cannera tous vite
Avancer près du vide, pourtant c'était stupide comme décision
Croire au rap, la chance était ultime
J'rêve d'dire "maintenant j'ai fait du chiffre"
Mais j'rallume mon cône et [sizzurp?], attends l'effet du chiffre
Nan, pas très lucide, maman ton gosse ne capte plus l'fil des saisons
Et ça serre les poings dès 6, ça s'mange des doigts dès 16 ans
À tous des sosies, j'prends place comme César pour enfin saisir
Ma chance car, c'est sûr, y'en a a**ez zin
J'en perds la raison, a**is seul, face à ces tours qui nous emprisonnent
[Couplet 2]
19 ans, déjà les questions fusent sur l'école et son but
L'effet des têtes qu'on fume, toutes ses confusions qui m'hantent ces soirs
J'ai l'impression juste d'être un électron d'plus qui paye son dû
Ou du moins l'pper-ra, quel monde cru : la peine, la haine m'ont eu
L'argent m'attire mais j'vis loin des belles blondes nues
Loin d'la gloire même si avant d'partir j'aimerais au moins savoir qu'mes textes ont plu
Et vu qu'un rien m'accable, bah raison d'plus
J'prends soin d'ma page, j'gratte mes diamants bruts
Pas mais au fond mais loin d'la cla**e
Et c'est là qu'y'a un truc qui cloche : j'déçois mes parents
Fais que c'qui m'arrange
J'pense plus qu'hip-hop, rouler des vrais cke-sti, navrant
Le stup s'immole, détruit mes ultimes forces, maman
J'n'ai plus d'idole si c'n'est mes uniques potes rappant sur du Pete Rock, attends
Le diable hurle et j'grince et grille mon sbar, fume, pas saint d'esprit
La pièce je parfume par peur de rien n'écrire
Et faut qu'j'a**ume le destin qu'j'ai pris
Regrettant rien même si ce chemin m'épuise
Apprécie, j'espère qu'la fin existe
Mais j'n'en suis pas sûr