J'ai eu beau prier pour un remède à Dieu Je n'ai reçu que l'écho des cris et le son des mères en pleurs Notre père nous a abandonné avec la rage à dos Je dépeins l'ombre de sa religion comme Caravaggio Alors que des cris sonnent dans l'église vidée C'est la crise d'idée, je ne sais plus quoi dire Je veux te sourire, je te retire pour une femme dans ma trinité Épouse, et mère, et fils : mon esprit sanctifié Je me prie moi-même, je blasphème Je veux faire ma vie sans devoir t'identifier Tes enfants nés d'une vierge, tout du moins de sa pureté J'ai accouché de moi-même au sein d'une guerre à la haine amputée Je ne veux plus qu'on se déteste, mais je voudrais t'oublier Sans ces histoires de pièces et de monnaie qui viennent nous humilier
J'ai eu beau prier pour un remède à Dieu Je n'ai reçu que l'écho des cris et le son des mères en pleurs Notre père nous a abandonné avec la rage à dos Je dépeins l'ombre de sa religion comme Caravaggio Alors que neuf heures sonnent, on oublie le dîner L'apôtre a décliné l'invitation pour une dernière boisson et un dernier souper Le fils a brisé le quignon, mais Dieu ne s'est pas montré Son père et son grand-père, entre autres démons, pourrissaient par fierté Ils vont préférer leurs remords à son silence bientôt A la solitude du lit de mort et du dernier bilan d'impôts Je nous dépeindrais comme nous étions, au canevas et au couteau Avec nos ombres et lésions, notre chiaroscuro