L'amour est un enfant de bohème A qui, pour l'avoir croisé, je dédie ce poème Mon coeur, jadis meurtri par de cinglantes remarques et jugements ô combien lapidaires Brille à présent, grâce à lui, et illumine ma vie tel le plus puissant des luminaires Je t'ai croisée au petit matin dans les faubourgs sordides Toi, petite fille aux moeurs légères Dans ton regard, on pouvait lire la la**itude morne Et une tristesse dont je devinais qu'elle n'était nullement pa**agère Tu n'étais rien, petite traînée à cinq sous
Tu n'étais rien, pourtant, tu m'as rendu fou Ton corps fut mon autel Je lui rends grâce de m'avoir fait goûté une part de divin Levant les yeux au ciel, tu évitais tout face à face et tu semblais déjà si loin L'amour est un enfant de bohème Tu m'as laissé, ma belle, afin de poursuivre ton chemin Pour te dédier ce poème, j'ai délaissé ma pelle Enfin, toute entière tu m'appartiens Prisonnier de ton amour, je me sens libre de leurs barreaux Ensemble pour toujours, dus-je en pa**er par être ton bourreau