Je ne vise que la plénitude et je pratique la litote
Attendant de fuir au fond des limbes avec Aristote
L'époque est à la fraîcheur comme un hiver rigoureux
Puis frôle le paradoxe comme un misogyne amoureux
Demain sera l'espoir et l'hystérie de ma**e donc fonces-y
La vie est dure, moi j'la trouve plutôt cool comme Fonzie
Par respect pour les morts j'en goûterai l'osmose
Chaque jour sera un joli rêve bleu ecchymose
En vérité je vous le dis je suis un triste philanthrope
Et la nuit j'me change en quelqu'un d'autre comme un lycanthrope
Le temps fait ses vocalises, je chante l'anarchie
Les mots s'impriment en moi je suis ma propre sérigraphie
Je vise l'ubiquité donc : va voir ailleurs si j'y gratte
Je n'ai aucune inspiration mais un stylo opiniâtre
Sur l'échiquier social seul le résigné lévite
Tu peux toujours courir au moins t'éviteras la phlébite
Je hais droite et gauche, j'dois être l'inverse d'un ambidextre
Maître en acupuncture j'ai les nerfs plantés de textes
Entre onomatopée et langue de bois c'est la gra**e flemme
Quand refuser la démocratie devient blasphème
J'emmerde les libéraux, n'attends rien de leur répartie
Muselières et laisses disparaissent de mon animalerie
La mort ricane, des mélodrames elle en raffole
Les plus fous d'entre nous se termineront à l'éthanol
Chacun son suicide, le mien sera une digression
Mes stigmates sous formes de petits barbarismes en perdition
Nous n'serons jamais frères, l'unité est un inceste
Nos âmes atomisées se réécrivent en palimpsestes
Résiste tant que tu peux, en attendant qu'ils sauvent l'étique
L'existence sommaire comme un procès soviétique
Les apôtres de l'ignorance pensent le sens dans une B-box
Quand l'homme sans parole peut toujours taper un beat box
Depuis que j'écris, je résiste à la pensée ra**ie
A part ça, je parsème le tout de brides d'aphasies
Taf a**is aux antipodes des démons qui pactisent
Le monde moderne sonne faux comme la forme d'un sein factice
Je cache mon lexique dans une double manche voici l'astuce
Quand j'dis que j'les emmerde, ça n'a plus rien d'un lapsus
Ma corde sensible est un firmament d'humeur asthénique
Je crèverai un matin sous de jolies pompes philharmoniques