J'me rappelle de cette époque, j'devais à peine avoir 12 ans d'âge Avec les premiers changements qu'on éprouve en soi
A ce moment je suis reparti chez ma mère, belle vie j'mentirai si je dis qu'c'est pas vrai
Y'a un nouveau beau-père qui m'a tendu la main
Parce que pour avoir la mère faut d'abord le gamin
J'avais pas d'soucis planqués à Waterloo
Y'avait pas grand monde pour venir baffer l'autre
Les premières clopes et puis les premiers bedos
C'était planqués, dans la cours on y jetait les mégots
C'était les premières petites conneries mais, c'est aussi les premières petites amies
Les premiers tours pa**és chez les flics et les premières empreintes
Avant ça j'avais soutenu ma mère enceinte
J'ai découvert c'que c'était être un grand frère
Le protéger car il pénètre en enfer
J'avais un autre frère côté paternel
Y'avait l'eau dans l'gaz, le plomb dans la cervelle
Du coup, j'ai pas connu mon frangin tout d'suite
J'voulais l'bien pour lui parmi les chiens pourris
J'dirais la vérité mais j'avais pas à m'en faire
Et dans ma chambre je fumais des pétards à l'ancienne
Mes parents s'étaient investit dans une bonne affaire
Après ils ont pris la grosse tête, moi je comatais
On s'tapais la Merco pa**ant par la Jaguar
Mais j'étais seul quand il fallait que j'pa**e à table
Moi j'demandais rien, pourtant j'avais tout
Je comprenais pas j'arrivais à faire un tas d'jaloux
Puis des chouettes copines et j'les ramenais chez moi
Comme les vieux n'étaient pas là, ça ne cessait pas
Elles trouvaient ça sympa, c'était des p'tites nanas
Avec les potes c'était des propos sur Nirvana
J'ai trop kiffé le style aussi des Smashing
J'avais la rage comme Against The Machine
I won't do what you tell me
Désolé pour mon anglais, je n'ais pas l'permis
Y'avait du NTM et du Démocrates D
Ou du BRC, des premiers mots rappés
Ice-T, Ice Cube, Wu-Tang Clan
Ou du Cypress Hill avec les bouteilles pleines
Et puis j'ai commencé la zik avec la batterie
Mais j'ai compris que jamais je n'aurais la pratique
Avec ça c'était casquette et baggy
Les papas n'aimaient pas trop quand j'me tapais la fille
ça n'avait pas la cotte pourtant c'était magique
On était style et hip-hop mais à la Brad Pitt
On était stupide, fallait qu'ça nous fa**e rire
Aujourd'hui je sais que le temps pa**e vite
Mais c'est pas tout, en grattant j'ai des souvenirs qui me chatouille
Ces premières extasies et ces premiers champis
Dans la tête on a compris qui était sensible
On s'tapait des sortie jusqu'au chéries
Car marre du centre, c'était trop pénible
Les bulletins scolaires c'était la catastrophe
On était révoltés, on était pas d'accord
A 17 ans j'étais déjà beaucoup plus sérieux
J'avais pas l'choix je n'en pouvais plus d'mes vieux
La folie des grandeurs avec trop peu d'moyen
Là ils m'ont saoûlé, y'avait plus rien dans l'creux d'la main
Des paroles en l'air qui n'avaient pas d'sens
Et pas d'chance, je ressentais leur absence
J'devais sans cesse faire la morale mais c'était pas mon rôle et j'trouvais ça dommage
Mon ptit reuf il s'endormait dans le restaurant
Des séquelles je comprend qu'il lui en reste autant
Au lieu d'aller à l'école il jouait dans la cuisine
Et c'est les premiers faux pas, qu'il commença à subir
Ils ont traînés leurs parents propre chute
Figés auprès des banques, y'avait trop d'refus
Puis leur belle maison, un vrai taudis
Et encore là j'te dis, je suis poli
J'en avais honte pour eux, c'était de vrais enfants
On aurait dit des mômes, avec des traits sanglants
J'ai stoppé les drogues et puis j'ai bien bossé
Et j'ai misé sur les études en voulant m'informer
J'ai découvert l'amour avec ses sensations
Et tout ça était alimenté d'une grande pa**ion
A la maison les huissiers étaient à ma place
Et du coup j'me suis dis, faut que j'trace ma race