quand je bois de l'eau, de l'eau, de l'eau (x2)
ça m'tord les boyaux, boyaux, boyaux (x2)
quand j'bois d'cette eau-là, de cette eau-là (x2)
quand je bois de l'eau, de l'eau, de l'eau
quand je bois de l'eau, de l'eau de feu
je pense à la terre qui commence là
au delà des mers immenses là-bas
je pense à la terre, la terre de feu
quand je bois de l'eau, de l'eau de feu
je vois le feu, le sang, le fer, les cris
je sens l'fer dans la chair, la sang, le cri
des peuples écrasés en quelques nuits (x2)
après la verroterie, la poudre aux yeux
crachent les batons, batons de feu
à la gueule de ces païens, ces gueux
sûr ils n'atendaient que nous là-bas (x2)
pour que la langue on leur coupa
que leurs âmes on les mette au pas (x2)
au nom d'un roi au nom de dieu
ce que l'on peut se rendre odieux
bénir tout en crevant les yeux (x2)
pour donner son nom à une terre
pour un peu d'or pour quelques pierres
faire couler le sang en rivières (x2)
messieurs vespucci amerigo
waldseemüller colomb and co
ce monde n'était pas si nouveau (x2)
et n'en déplaise à votre égo
je me dis amer, fi d'ces félons
conquérants de tous poils, boers, colons (x2)
mais quand je n'bois pas, quand je n'bois pas (x2)
je garde le feu au fond de moi (x2)
no sirve solamente se lamenter
no sirve beber pour oublier
el derecho de vivir et de s'aimer (x2)
ici et là, partout encore (x2)
puisqu'un bon indien est un indien mort
puisque les gueux ont toujours tort
ici et là, partout encore
je chante à réveiller les morts (x2)