[Couplet 1 : La gale]
Je te jure je me demande où est pa**é le temps
Entre la première cuite et le dernier enterrement
Je me sens plus ou moins en phase avec mon époque
Les déceptions qui s'enta**ent loin des starting-blocks
On se rêve une vie moins âpre, une existence apaisée
Mais nos salaires s'égrènent en drogues, en boissons alcoolisées
La bataille est rude afin de garder la santé
Pour ne pas finir dans le vide, à la rubrique des chiens écrasés
Je garde la tête dans le placard, la beuher, les somnifères
Je sors que le lundi soir mais ça me fout déja bien à l'envers
Le reste de la semaine, je disparais, je me terre
Je médite sur la fin en essayant de lâcher l'affaire
Je reste sans moyens face à la paranoïa
Griffonne le mot "hantise" sur les murs quand je rentre chez moi
Je recherche le calme au travers d'anxyolitiques
A court de trêve et de patience dans ma géopolitique
[Refrain : Rynox]
Qu'ils crèvent tous
Qui ?
Les autres mais pas les nôtres
Les négriers, chiens de garde, mercenaires et apôtres
Qu'ils s'étouffent si
Ils se vautrent comme des ogres
Nos langues acérées restent en travers de leur gorge
Ah ouais ? Tu trouves ça mesquin ?
Penses-tu vraiment que c'est moi qui t'esquintes ?
Penses-tu vraiment que j'ai du sang sur les mains ?
Pour ma part j'en ai bien moins que certains
[Couplet 2 : La gale]
On avance mais rien ne change, surtout pas le manque d'argent
Dehors un vieux temps de merde, un hiver onze mois par an
J'ai des bougies en réserve en cas de coupure de courant
Et pour mes crises de nerfs quelques feuilles de papier blanc
Je dégueule les mots qui me reste en travers de la gorge
Un crayon me suffit, je t'avouerais même que ça me détend
A l'instar de l'instable caractère que je me forge
Je continue mon chemin en me méfiant des bons sentiments
Constater qu'on entame l'air où s'éteignent nos compagnons
Se demander comme ça qui sera le prochain sous la dalle
S'en jeter une dernière à la santé de nos illusions
Se réveiller nostalgique avec une migraine magistrale
Autant de phases que j'inhale de façon machinale
Les crachats en rafales
Les crampes intestinales
La mort aux dents, la descente et les heures creuses me hantent
Mais trop de choses me retiennent pour appuyer sur la détente
[Refrain : Rynox]
Qu'ils crèvent tous
Qui ?
Les autres mais pas les nôtres
Les négriers, chiens de garde, mercenaires et apôtres
Qu'ils s'étouffent si
Ils se vautrent comme des ogres
Nos langues acérées restent en travers de leur gorge
Ah ouais ? Tu trouves ça mesquin ?
Penses-tu vraiment que c'est moi qui t'esquintes ?
Penses-tu vraiment que j'ai du sang sur les mains ?
Pour ma part j'en ai bien moins que certains