[Couplet 1]
J'la voyais souvent faire des courses
Pour acheter des couches ou de quoi le doucher
Et elle se frottait les tempes quand il se couchait
Elle soufflait, à chaque fois que l'enfant se frottait la rétine
Mais elle souffrait le dos courbé pour rama**er sa tétine
Neuf mois auparavant apparemment il voulait l'faire
Mais il n'est jamais repa**é lui ramener son soulier d'vair
Donc la voilà changée, comme une épée qu'on aiguise
Mieux vaut avoir un gosse en tête que laissé au pied d'une église
Donc elle lui donne le sein, a**ise sur le banc du parc
Pa**ive elle pense au pa**é, a**isté par les grands du quartier
Sans qu'le gosse comprenne elle dit qu'aucun gars n'est bien
L'endort dans sa poussette en effectuant des va-et-vient
Des fois il tient
Un bout d'tissu qui a l'âge de son grand père
Lui même auteur des disputes pour les pensions alimentaires
De sa fille, qui évacue le stress dans des somnifères
Car elle vit, c'qu'on appelle le combat du solitaire
[Refrain]
Malgré la tempête
Et les orages que tu vis, c'est ce qui se trouve à l'horizon
Tu tournes la page
Car peu importe ce qu'il dit, peu importe ce qu'elle dit
Vu qu'toi tu restes seul face aux gens
Malgré la tempête
Et les orages que tu vis, c'est ce qui se trouve à l'horizon
Tu tournes la page
Car peu importe ce qu'il dit, peu importe ce qu'elle dit
Vu qu'toi tu restes seul face aux gens
[Couplet 2]
Y a des combats qu'on mène seul
Placé devant les gens, effacé de la légende, c'est a**ez
Quand on te place dans ton cercueil
C'est après qu'on se rappellera que tu faisais tes bails dans l'ombre
Et chacun te dira qu'c'est dur de prendre des coups
Donc moi si ma tête est une cellule, j'porte mes années comme numéro d'écrou
J'observe la tête des autres
De la mère de famille à celui qui prend l'rôle de l'apôtre
Juste à ta porte
Et seuls les vrais s'dévouent
Y a qu'ceux qui étaient là à ton premier qui seront là à ton dernier souffle
Il est sept heures du mat'
La ville s'éveille, personne ne te guette je sais que pour toi c'est pas plus mal
Mais comment faire pour changer les choses quand tout va mal
Et que tu ne peux que compter sur toi et ton étoile ?
[Refrain]
[Couplet 3]
Le scénario se répète, abandonner serait bête
Il rentre, jette son sac dans un coin d'la chambre qui l'héberge
Car il espère, devenir aussi grand que son père l'a été
Il vit en France, étudie en France mais n'est pas là l'été
Car quand il rentre au pays, il tourne son calvaire avec dérision
Saute les périples, nie les galères comme un soldat en permission
Alors qu'ici il trime, mais n'a pas vraiment l'choix
Scrute les vitrines avec en poches le peu d'tune qu'on lui envoie
Et à moins qu'il n'ait plus d'encre, le gars s'isole
Des fois rigole dans sa chambre d'étudiant ou dans les taxiphones
De sa fenêtre il entend les rires des gars qui sortent
Mais s'efforce de taffer en s'disant que le bruit n'est pas si fort
D't'façon, plus rien ne sert d'être apeuré
Si ces gens font l'mal c'est juste parce que les bons partent en premier
Et pleurer n'a jamais fait fondre aucun somnifère
Quand on vit, c'qu'on appelle le combat du solitaire
[Refrain] Paroles rédigées et annotées par la communauté française de Rap Genius