Allongé sur la table d'opé quelque part en Afrique de l'Est
Une docteure m'a suturé le coeur pendant que je lui reluquais les fesses
Elle m'a demandé si je connaissais le salopard qui m'a fait le coup
Bien-sûr que j'ai rien dit j'allais pas balancer mon double
On m'avait retrouvé dans l'delta et j'avais les yeux grand ouverts
Dans le ciel pa**ait des nuages
BARABARA buté par un fils de pute étendu par terre
Mais dans mon crâne était pa**é l'orage
J'avais jeté le calibre quelque part dans les marécages
Parlé pendant des heures en tête-à-tête avec mon cadavre
Puis J'avais fumé clope sur clope jusqu'à ce que j'écrase la dernière
Ma dernière cigarette éteinte j'ai regardé le bord de mer
Là y'avait plus rien d'autre que la ligne d'horizon du vent des vagues
Et je tenais au bord de la grève des monologues interminables
Rien ne sert de mourir il faut partir sans faire de discours
Au commencement était le verbe à la fin était les vautours
Aimez-vous les uns sur les autres vous le dit BARABARA
Je fais l'amour même par terre pas que dans des beaux draps
Quand la docteur m'a remis sur pieds moi j'ai pu la mettre à quatre pattes
Mon coeur s'est remis à fonctionner et pour elle ne cessait de battre
La suite de l'histoire a tourné en cinéma p**nographique
Avec des positions fantasques et des techniques acrobatiques
Des échanges de fluides corporels retrouvés sur la tapisserie
De l'ardeur dans les regards / du plaisir dans les cris
Dis-moi si c'est pas par amour qu'est-ce que tu vas faire par dépit?
Qu'est ce tu vas faire par amertume qu'est ce tu vas faire par jalousie ?
Qu'est-ce tu vas faire rien que pour ta gueule ? Je parle même pas de la haine en sourdine
Qu'est-ce tu vas faire chaque jour la même chose suivant la même routine ?
Je pars faire un tour quand j'ai rien d'autre à faire
Histoire de voir du paysage histoire de changer d'atmosphère
J'en ai pa**é des frontières mais ya que moi pour me mettre des limites
La vie est belle quand le destin lui écarte les cuisses