Ce n'est plus le temps des lilas
Ferme au grand vent la porte
Quatre roses se meurent là
Où tant d'autres sont mortes
Les feuilles jadis vertes sont
Comme la terre, brunes
Le sourire âcre de la lune
Se déchire aux buissons
Mais as-tu songé comme en nous
Temps et mort sont des leurres ?
Nous regardons un fauve-leurre
Qui rampe à nos genoux
Viens au mont par-dessus les hommes
Le ciel bleuit tes yeux
Le soleil s'élargit. Nous sommes
Comme en face de Dieu
Nous danserons dans l'herbe où rit
Le myosotis. Écoute
Le vent comme un simple d'esprit
Crie au tournant des routes
Ce n'est plus le temps des lilas
Ferme au grand vent, la porte
Quatre roses se meurent là
Où tant d'autres sont mortes