Un bref baiser vaut mieux qu'un pourparler
Par trop verbeux, trop long et enlisé
Quand le discours trop longtemps court
Il coupe court au cours d'amour
Et le baiser, la**é, s'encourt
Baiser manqué ne se rattrape guère
Si vous n'osez, la vie si familière
Prendra son vol, son libre court
Vers d'autres cours d'amour
Libres-échanges tourneront court
Échanger tout n'est pas tant nécessaire
Quand on a tout, y a plus rien qu'on espère
Ayant le peu, j'espère toujours
À chaque détour de l'amour
Laisser suivre au fleuve son cours
L'hésitation entre ziste, entre zeste
Les mots se pressent, se font lents, changent en gestes
Chair se fait verbe et les stylos
Écrivent sûrement moins de mots
Que les caresses et les sanglots
Sanglots trop longs fatiguent à l'automne
Yeux de grenouilles sont moins beaux et questionnent
L'alarme d'une larme un jour trahit l'amour
Tous vos secrets sont au grand jour
Rougissez, belle, sous les marronniers mauves
Frissons sauvages, gazons d'une autre épaule
Bruissements d'ailes, bonds de gazelle
En plein essor d'amour
Et le troublant lever du jour
Amoureux fous, faut vous le dire tout de suite
Tendre rencontre est rarement sans suite
Si vous prenez la belle au bond
Attendez-vous à des chansons
Que vous chanterez sur tous les tons
Ma suggestion serait que sagement sage
Vous n'attendiez pas d'être dans les âges
Pour vous lancer à corps perdu
Dans l'aventure du toi, du tu
De dire tout ce qui fut tu
Enfin, bref!
Un bref baiser vaut mieux qu'un pourparler
Par trop verbeux, trop long et enlisé
Quand le discours trop longtemps court
Il coupe court au cours d'amour
Et le baiser, la**é, s'encourt