Les yeux rouges de rhum, les ongles noircis par la cra**e Les membres anesthésiés par le froid - Les yeux rouges de sang, les dents jaunies par le tartre Le cadavre avachi sur l'asphalte - Il crache sa harangue, vomit des injures du bout de la langue La carrure émaciée et le visage exsangue Il lâche des insultes, en réponses aux yeux qui le scrutent « Faites place à cette misère que nos regards affûtent » Il va de strapontins en strapontins pour rafler le butin D'une putain de vie, qui lui a mis des coups de surin C'est sur un coup de tête qu'il s'apprête enfin à mettre Un terme aux balbutiements d'une gent peu intelligente Qui s'entête à observer sans sourciller ses allés et venues Gardant les yeux écarquillés. Par pitié Vous dont les poignets sont habillés de montre Cartier Veuillez au moins lâcher un billet à cet homme Ne méprise pas celui qui n'a aucune richesse Quand tu possèdes lia**es et liesse (X3) Ne méprise pas celui qui n'a aucune richesse La roue tourne, les billets changent de mains Quand le froid lui mort la peau, quand le froid lui ronge les os Toi t'es au chaud coco a**is à l'aise dans ton merco Les mères-co jactent sans jamais penser à l'impact Des propos qu'elles tiennent le poids de nos paroles lui mange les veines Il tend la main, espérant de meilleurs lendemains Mais en devient gue-din car les billets ne changent pas de mains
Traîne ses guenilles de ram en ram telle une chenille Sous les regards ébahis de bourgeois portant bijoux qui brillent C'est un fléau que l'arrogant observe de très haut De très haut, c'est un fléau que l'arrogant observe Vivre à la lisière d'un monde où toutes les richesses abondent Ça paraît impensable à ces gens friqués et leurs têtes blondes Il titube, il claudique pour récolter de modiques Sommes dans le _trom_ que la race humaine soit –maudite- Il insuffle son haleine putride au visage des pa**ants Une odeur d'alcool mêlée à celle du pissat Ne méprise pas celui qui n'a aucune richesse Quand tu possèdes lia**es et liesse (X3) Ne méprise pas celui qui n'a aucune richesse La roue tourne, les billets changent de mains La voix chevrotante, la marche hésitante, c'est en vain qu'il tente De masquer une haleine enivrée et mal odorante Le cliquetis des pièces dans sa main parsemée de zébrures Fait tâche parmi ces quidams affublés de dorures Malgré ce givre et ce froid de connard Le pauvre ne vaut rien au royaume de l'avare Il saisit une fiole d'acide pour soigner le Cupide Coupable de tous ses tourments il commet l'homicide [Outro] C'est dans ce froid hivernal et infernal Qu'il s'apprête à faire mal (X4) Au pédant vénal Qui se croit complètement intouchable