Elles ont un goût de fille, de stop et de cavale
De sable où les châteaux pa**aient par la dérive
Un goût de couche-toi là que j'goûte à tes étoiles
Et lise l'avenir du bout des lèvres dans ton livre
Nous prenions par la main la première et la bonne
Et ça durait trois mois d'éternité coupable
Coupable ou non d'ailleurs nous ne craignions personne
Et nous nous montrions de quoi nous nous sentions capables
Vacances, vacances à la jeunesse
As-tu fait ton changement d'adresse
Et fait suivre tes souvenirs ?
Je me souviens encore des vacances normandes
Où nous volions les pommes aux vergers suspendues
Les amours à l'eau fraîche sont parfois trop gourmandes
Et nous étions malades d'amour et de fruits défendus
Nous allions par la baie jusqu'au Mont Saint-Michel
Afin de ne pas pa**er par la terre bretonne
Orgueilleux ne craignant ni la mer, ni le ciel
Ni Dieu, ni les Bretons, ni les oies rentrant en colonnes
Vacances, vacances à la jeunesse
As-tu fait ton changement d'adresse
Et fait suivre tes souvenirs ?
Une chanson à la mode, un rythme qui s'accroche
Avec indifférence aux oreilles de la nuit
Nous fleurissions par bandes emportant dans nos poches
La morsure d'un juke-box à réveiller tout le pays
Je ne parlerai pas du retour vers l'automne
C'est trop triste et d'ailleurs nous n'avions pas le temps
S'aimer ça vous prend tout, quand on s'y abandonne
Et couchés sur la grève nous cessions d'être des enfants
Vacances, vacances à la jeunesse
As-tu fait ton changement d'adresse
Et fait suivre tes souvenirs ?