Quand j'aurai tout navigué Sur mon vaisseau fatigué Que j'aurai rompu le mât Sous le ciel trop bas Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai couru longtemps Après dix mille printemps Et soufflé, essoufflée Sur les mèches allumées Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai mangé de tout Quand j'aurai bu à genoux Que je n'aurai plus faim Plus rien ne me fera mal Ne me fera mal Quand j'aurai pris tous les trains Qui m'attendaient en chemin Des papillons tout autour Sous le ciel trop lourd Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai fait de mon ventre Un royaume, un cœur, un centre Et puisé, épuisée Tout ce qui s'y trouvait
Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai tant embra**é Quand j'aurai tant caressé Que je n'aurai plus faim Plus rien ne me fera mal Ne me fera mal {x2} Simple et commun, n'est-ce pas, Que de penser à ça Quand sous mes briques de chair Il peut faire si froid Quand j'aurai démaquillé Quand j'aurai déshabillé Ce corps a**agi de tout Sous le ciel trop doux Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai coupé mes pages En confettis de pa**age Et livré, délivrée Tout ce qui s'y cachait Plus rien ne me fera mal Quand j'aurai tant désiré Que je n'aurai plus faim Plus rien ne me fera mal Ne me fera mal {x5}