Le voyageur sort de l'arbre
J'entends sa voix qui ralentit
à l'heure de la verdure fraîche
Un homme seul fête l'automne
Le poids de l'âme fait le coeur lourd
La nuit nous tient en ciel d'orage
Ténèbres bleues
Chanteur soudain
Au fleuve oubli
Quel est l'écho?
A mon épaule tout cesse d'être
Dans la manière de chanter
embouchure d'un fleuve à nous
Parmi les ombres de ma gorge
que Dieu se charge des taureaux
Taureau
La démesure en premier lieu
Voyage de nos propres verbes
Rapide ainsi va l'hirondelle
parmi les ombres
L'homme captif a besoin d'aide
Demeurer pur
Oh, quel voyage!
L'air libre dévore le Christ
Sans borne nous n'avons qu'une crainte
regards timides
Jours de détresse
Quel torrent de nuit empressé
Destin d'amant
Destin de chose
Amour et nous peu de sommeil
jamais l'âme ne rejoint le sang
autant finir où tout commence
Plus tout vieillit couvert de neige
plus, de la forge au cervelas,
le coeur se soigne à la torture
Rêves d'hiver à l'harmonium
Malheurs couvés par le vent
Visible ou non tout cesse d'être
Destin d'amant
Destin de chose