Le soir descend, porteur de paix et d'amertume
Le sang bat dans les veines au rythme ralenti
De la fin de journée les corps sont abrutis,
Demain matin le ciel se couvrira de brume.
Un air calme et cuivré circule entre les corps
Qui se recouvrent d'huile et sourient à la mort,
Programmés dans leurs gènes et dans leurs habitudes
Un cerf-volant hésite, ivre de solitude.
Le soir s'immobilise, le cerf-volant retombe
L'enfant est devant lui, il contemple la tombe
Dans les bâtons brisés, les restes de voilure,
Dans la parfaite indifférence de la nature.
L'enfant fixe le sol et son âme s'épure
Il faudrait un grand vent qui disperse le sable,
L'océan redondant, l'huile et la chair minables
Il faudrait un vent fort, un vent inexorable.
Il faudrait un grand vent qui disperse le sable.
Il faudrait un vent fort
Il faudrait un grand vent qui disperse ce sable.
L'océan redondant, l'huile et la chair minables
Il faudrait un vent fort, un vent inexorable.
Il faudrait un grand vent qui disperse le sable.