Lorsqu'on vient sur Terre
Souvent on reçoit père et mère
Pas le choix, on obtempère
Même si, parfois, on est un peu amer
D'avoir ces deux compères
Qui, devant vos airs, s'exaspèrent
Que voulez-vous, on n' peut pas revenir en arrière
Fallait pas laisser les mamies faire
Même si l'on aime ses parents
On sait que trois cents fois par an
Ils se permettent d'être censeurs
Et vous en font voir toutes les couleurs
Alors que nous, nos couleurs primaires
C'est d' téter ses oranges, à mère
Pour obtenir ce qu'on espère
Rendre son père vert
{Refrain:}
Pères et mères, qu'est-ce qu'on y peut?
C'est la vie, c'est la vie
C'est la vie, père!
Pères et mères, il faut s'y faire
Par le sceau, par le sot
Par le sommaire
Puis l'on grandit, pépère
Et bon an mal an, on coopère
Qu'on ait le père turbant
Ou constamment le père maman
Voire même qu'on ait la mère
Le père ventru, la mère en cloque
Ou même le père sévère
On sait pertinemment qu'il faut s'y faire
Mais comme on a besoin d'heureux père
On essaye de rester poli, mère
Pour éviter les paires de gifles
On surgit dès que son père siffle
Puis un jour, on devient pubère
Et on dit "Ouais! Elle m' fout les glandes, ma mère"
Et au papa qui perd ses nerfs
"Non, mais dans quelle vie vis-tu, père?"
{au Refrain}
Puis un jour le charme opère
Et ce jour-là on est nu, mère
À toucher son sein, père
Et à réunir nos gras, mère
On tient au courant, en père
Tiens, je te présente ta bru, mère
Elle éclaire bien mes cieux, pourtant
Ils ne seront jamais comme les firent maman
Et comme tous depuis Homère
On devient ainsi aussi père
Qu'on soit ou non le père inné
Une fois l' père mis, faut a**urer
Mais même perdu, on espère
Ne jamais devenir un ex-père
Même si on sait que ces morveux
Finiront par nous dire "Ni père ni cieux!"