Les gens épouvantés Fuient le mal qui est en eux Et quand vous en croisez un Dans le désert Il trouve encore moyen De détourner les yeux Car son frère lui fait peur Il a honte de son frère Alors il se précipite en pleurant Dans les bras du premier Colonel-papa venu Qui lui jure la guerre Qui lui promet torture et prison Pour celui qui a fait à son rejeton L'affront D'un regard... L'affront D'un regard d'amour Alertez les bébés! Alertez les bébés! Moi je veux plonger mon poing Dans ta gueule ouverte Et te l'enfoncer jusqu'au cœur Jusqu'aux tripes Et te les arracher Et les brandir à la lumière Du soleil Alertez Alertez Alertez les bébés! Alertez Alertez Alertez les bébés! Alertez les bébés! J'ai vu Un jour Cent mille enfants Serrer dans leur poing l'étendard De l'amour Révolté Le vent dansait dans leurs cheveux Et leurs voix faisaient trembler Les murs de Babylone Comment veux-tu que l'espoir capitule Et qu'on retourne après ça Jeter en pâture aux chacals Et aux requins Ce pur élan de vie? Jeter en pâture aux chacals
Et aux requins Ce pur élan de vie? Ces cris de rage Alertez les bébés! Alertez les bébés! Alertez Alertez Alertez les bébés! Les rapaces de la mort Se sont châtrés les ailes Et ils traquent leurs petits dans Les corridors des cités grises Des sacs de mensonges Et des matraques à la main Ils font la cha**e à l'identité Eux Qui ont égaré la leur Dans les ba**es-fosses de papera**es Eux Qui ont égaré la leur Dans leurs entrailles repues De viande a**a**inée Alertez les bébés! Alertez les bébés! Alertez Alertez Alertez les bébés! Mais les rapaces de la mort Se retournaient déjà Ivres de ma**acres Que nous avions pris le temps D'alerter les bébés De construire avec les bébés Un mur de lumière Qui fusille de clarté Les yeux clos des morts-vivants Des morts-vivants Les yeux clos des morts-vivants Morts-vivants Morts-vivants Morts-vivants Morts-vivants Vivants Vivants Vivants Vivants Vivants Vivants Vivants Vivants Alertez Alertez les bébés! Les bébés! Alertez Alertez Alertez Alertez les bébés!