Aï
Si ma guitare a la fièvre
C'est que mon âme est malade
Aï
Je la serre entre mes bras
Sa tendresse me délivre
Aï
Quand elle vibre sous mes doigts
Une force irréversible
Aï
Me déchire les entrailles
Me rend le courage de vivre
Chaque fois que mon cœur tremble
Sous les sarcasmes des vaincus
D'une rage irréductible
De leur tordre le cou
De leur botter le cul
Pour leur apprendre à respecter
Les vertus de l'innocence
Le dernier bastion de mon enfance
Aï
Aï
Si ma guitare a la fièvre
C'est que mon âme délire
Aï
Autour d'un feu de broussailles
Les gitans rêvent tandis que je m'endors
Un vieil ivrogne édenté voit rôder l'ombre de la mort
Et tu cambres la taille
Et tu cambres la taille
Aï