Les lointains, on dirait des toiles peintes
Au fond d'un théâtre, au siècle pa**é
Ces bleus délavés, cette Loire éteinte
Sous les soleils blancs des ciels effacés
Mais si lourds! Mais si lourds! {x2}
Des jeunesses nues y semblent se croire
Un Fragonnard, un Watteau, Un Boucher
Paniers et chapeaux dans l'œil rond des boires
Et les chairs nacrées qu'on voudrait toucher
Un cœur lourd, un cœur lourd {x2}
Deux enfants dans l'angle coupant des gaules
Quelques vaches, dans la rive enlisées
Meuglant leur angoisse parmi les saules
Tout un sentiment qu'on ne sait nommer
De l'amour, de l'amour {x2}
C'est ainsi qu'il faudrait dire, sans doute!
Un orage gonfle sur les levées
Il faudra courir par les belles routes
Une auberge au loin. Je t'aurai rêvée
Tout un jour, tout un jour {x2}
Ainsi la vie pa**e, ainsi tu me manques
Ainsi rien ne vient, et j'aurai manqué
Peintre du dimanche, auteur à la manque
Amant d'un été, l'œuvre inachevée
Éternel retour, l'éternel retour {x4}