On ne sait pas fermer les bras quand il faudrait Serrer les poings, donner des coups, mourir à l'heure On perd le nord comme son mouchoir. Le bonheur On ne sait pas lui mettre son licol au cou comme on devrait À peine l'a-t-on monté, il nous jette à terre Entendez-vous ce galop, ce cheval perdu? C'est dans un village isolé, la nuit, l'hiver Longtemps après je parais au bout de la rue
Ce galop martelant dans les hauts du théâtre Je le conjure en lui destinant des chansons Ici j'ai créé dans les gravats et les plâtres Un lac de douceur où se reflète ton nom Un jour tu viens, les flancs blancs, perdue d'abandon Manger nos rêves séchés au creux de ma main Puis je t'enserre dans mes bras qui font une arche Tout est pardon Nous descendons des marches dans nos lendemains