Vous êtes l'amour qui venait vers moi, de toute éternité, en robe blanche
Était-ce dans mon rêve ou dans ma vie? La vie, la vie s'en va, les jours s'en vont
Tout le réel est nul! Et fliqué de vautours qui nous surveillent dans les branches
La télé, les règles du jeu, les dimanches, le ba**in pour tourner en rond
Où trouverai-je désormais à me poser, à transporter ma vieille errance?
Dans quelle triste ville ou dans quel port ou dans quel sombre ennui, quel à peu près?
Qu'est-ce que ça peut faire si j'affuble, n'y croyant plus? Quelle importance?
Vous êtes l'amour qui vient en robe blanche, toujours, jadis, on s'aimerait
Des fois on se demande si c'est vrai qu'on a vécu. On bosse et on s'agite
On paye des fortunes pour gagner du pognon et des tonnes d'affliction
On fonde des pays, on s'entretue, c'est rien! Les enfants grandissent trop vite
Puis soudain ce fantasme vient taper dans nos têtes sombres comme un ballon
Une femme - Quel est son âge? On ne sait pas - s'approche dans un jour de fête
Le mouvement de sa robe blanche semble effacer les bruits. Les joueurs de palets
Se sont figés. Est-ce dans mon rêve ou ma vie? J'y crois, tant sa grâce est parfaite
Elle vient vers moi et semble me dire "Oh, c'est vous, je vous connais, l'on s'aimait!"
Puis tout reprend. Les nuages font des flonflons. Les petits enfants font des rondes
Toute la musique est dans le ciel bleu dansant, visages heureux, chansons gaies
C'est une idée vraie que ce fantasme, à lui seul il bouscule la vie, le monde
Vous aviez une robe blanche, il faisait beau, vous êtes l'amour qui venait
Vous aviez une robe blanche, il faisait beau, vous êtes l'amour qui venait
Vous auriez une robe blanche, il ferait beau, vous seriez l'amour qui venait