[Produit par Shurik'N]
[Intro]
Serval diseur d'images, fils
Ouaiiiis !
[Couplet 1]
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
Et piquent du nez dans un café noir
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là ; et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent la connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du sh** et ceux
Qui ne voient pas leurs francs violé les terres vierges de leurs filles
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
Oeuvre d'un crétin hors-normes
Allez J'lève mon verre à l'Homme
[Refrain]
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaîne
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête, qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Ces coeurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère.
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes
Allez J'lève mon verre à l'Homme!
[Couplet 2]
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
Et même si des fois, certains s'écrient : "Ça y est c'est décidé cette fois je le fais."
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les fées
À ceux qui se le bronze au soleil, qui font leur pays des merveilles
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
J'lève mon verre a ces poches trouées par les doigts et
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance et
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
À ceux qui relativisent bien , à ceux qui m'en veulent, ouais !
Que ceux-là réfléchissent et visent bien!
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament abusé
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume
Et vos yeux
Allez j'lève mon verre à l'Homme
Ouais, on manque de neurones fils
Faut pas que ça t'étonnes..