Marseille, centre ville, Années 80 Le dédale des rues du vieux quartier Là étaient nos terrains de jeux On y a laissé nos plus beaux fous rires Puis, sont venues les obligations Les contraintes à travers le miroir du quotidien Je n'ai pas oublié quand je retournais le fond de mes poches D'où je viens, ce que je suis devenu Quand à mon avenir, qui sait, Pour l'instant je continue à te fuir Je voudrais que t'arrêtes d'harceler les miens, D'étaler ta puissance, elle produit des fruits que l'humain ne digère pas très bien Et puis tu t'invites à nos tables avec tant d'insolence Tant d'arrogance dans le sourire te moquant de nos pitances Même sous le soleil on ne fait que vivre sous ton ombre Perdus dans tes méandres on s'essouffle et nos visions se déforment Misère, on t'a croisée tellement de fois Au fond du regard de proies prêtes à tout pour sortir de tes bras Sinistre don, changer les anges en loups Tu resserres ton étreinte et les plus sages deviennent les plus fous Tu sais qu'on est fragiles, ce fait tu l'utilises et nous pousses à la faute Dis combien pleurent sous ton régime? Seule esquive toucher l'autre rive, par peur du rien, frôler le pire Sous la tempête nos principes chavirent Et on avance en zig zag pour éviter tes balles Et on sait bien que t'es du genre à tirer plusieurs salves Misère, tu nous fais craindre l'avenir Il s'annonce pas très rose, on va se battre pour le faire fleurir Je ne serai pas le dernier, je t'ai combattue et j'ai préféré faire du bruit Que voir mon âme se dévêtir Garde tes caresses et tes tours de manège Tu as du vice, ouais, mais la foi est bien plus fin stratège Une dévoreuse de monde, voilà en fait ce que tu es Et chacun prie que tu ne viennes pas bouffer de son côté J'entends ta sérénade, Misère, Je connais le refrain, honnêtement je ne l'aime pas Accepte ce message, prends le comme une lettre d'un affranchi Qui n'est plus esclave, et cesse tes jérémiades,
Misère Tu pries pour qu'on revienne à genoux vers toi Et c'est vrai, ce serait grave, pas pour le statut Mais les valeurs qu'on doit renier Pour échapper à l'emprise de tes bras Misère. Debout dans les jardins du train train On survit à la mousson, le sac de haine bien plein Misère, nous voir glisser, ta mission Larmes dans la moisson, évacuées dans la boisson On jouait sur des terre-pleins, sans calcul La dure loi de l'apparence a opéré la bascule Être quelqu'un, voilà qui sonne, en l'état je suis qu'un homme Et non, mon nom est personne Misère, t'as voulu perdre mes pas Et me mener en ces lieux là où Dieu ne permet pas Tu marquais trop de temps d'arrêt A la place de mon stylo, t'as voulu glisser un foutu cran d'arrêt Cambute et vendetta, sacré destin Embrouilles à 2 heures du mat avec des clandestins La peur de nous s'est emparée Après ta visite, facile on a visé l'illicite Ici les diplômes paraissent illisibles Les raisins de la colère accouchent du pire des millésimes Avec le crew aux allées Gambetta, on marchait à 20, Narguait les bleus qui défilaient et se mettaient en pétard Misère, t'aimerais tant me revoir Que je sois esclave du temps qui pa**e Et puisses me croire à jamais à ta merci Ma nuque offerte, me rappelle que le succès et la gloire sont réversibles Mental issue des faubourgs de Naples Où la vie tire de vraies balles, «grintoso», très tenace Quand je veux mettre les miens sur l'autre rive Toi tu veux que sous les ponts je vive J'entends ta sérénade, Misère, Je connais le refrain, honnêtement je ne l'aime pas Accepte ce message, prends le comme une lettre d'un affranchi Qui n'est plus esclave, et cesse tes jérémiades, Misère Tu pries pour qu'on revienne à genoux vers toi Et c'est vrai, ce serait grave, pas pour le statut Mais les valeurs qu'on doit renier Pour échapper à l'emprise de tes bras Misère.