(trad. bretone - 8 di 12 strofe) Le corsaire Le Grand Coureur Est un navire de malheur Quand il se met en croisière Pour aller battre l'Anglais, Le vent, la mer et la guerre Tournent contre le Français! Allons les gars,gai,gai! Allons les gars,gaiement! Il est parti de Lorient Avec belle mer et bon vent Il cinglait bâbord amure Naviguant comme un poisson; Un grain tombe sur la mâture, Voilà le corsaire en ponton! Il nous fallut remâter Et diablement bourlinguer , Tandis que l'ouvrage avance On aperçut par tribord Un navire d'apparence A mantelets de sabord! C'était un Anglais vraiment A double rangée de dents Un marchand de mort subite, Mais le Français n'a pas peur; Au lieu de prendre la fuite
Nous le rangeons à l' honneur! Ses boulets sifflent sur nous; Nous lui rendons coup pour coup, Tandis que la barbe en fume A nos braves matelots Nous voilà pris dans la brume Nous échappons aussitôt! Pour finir ce triste sort, Nous venons périr au port Dans cette affreuse misère, Quand chacun s'est cru perdu, Chacun,selon sa manière S'est sauvé comme il a pu! De notre horrible malheur, Le calfat seul est l'auteur; En tombant de la grand hune Dessus le gaillard d'avant A rebondi dans la pompe Défoncé le batiment! Si l'histoire du Grand Coureur A pu vous toucher le coeur Ayez donc belles manières Et payez-nous largement, Du vin,du rack,de la bière Et nous serons tous contents!