(G. Moustaki) Plus tendres qu'un aveau tes gestes me désarment ta main dans tes cheveux ou qui sèche une larme tu mêles savamment l'innocence et le charme ta jupe de quinze ans et tes jambes de femme te bras encor' si frêles deviennent ra**urants quand tu donnes à l'enfant la douceur maternelle Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie Plus belle qu'une ondine quand tu sors de ton bain tu caches ta poitrine dans la paume de tes mains des anches insolents à chaque mouvement une bouche gourmande et des yeux innocents
le soleil apprivoise ton corps à contre-jour et trouble les contours de ton ombre chinoise Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie Comme une adolescente à son premier désir experte et maladroite offerte à ton plaisir tu es en même temps princesse et courtisane une fille une femme et la mère et l'enfant je te regarde vivre et tu me donnes vie tes gestes me délivrent de tout ce que je suis Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie