Te voilà tombée en disgrâce Tu peux toujours te parfumer Te voilà presque mal aimée Portant tu gardes ton panache Même s'il n'est que de fumée Je t'ai connue dans ma jeunesse Tu as brûlé tous mes pianos Quand je jouais plus ou moins faux Dans les bordels du vieil Anvers Et ça faisait pleurer Margot Je m'adresse à ma cigarette Ma jolie blonde au goût anglais Ma brune amère à mon palais Le mégot des jours de disette Celle qu'autrefois je roulais Tu m'as séduit comme jadis Tu séduisais peuples et rois L'ingratitude faisait loi On t'a mise au rayon des vices Des drogues de deuxième choix Je rêve à mes chansons futures En te tenant entre mes doigts Je cherche la rime avec toi
Et tout au long de l'aventure On se consume toi et moi Tout à l'heure en sortant de scène C'est toi que je respirerai Comme je te respire après Chaque émotion et chaque peine Dans un geste presque sacré Tu es parfois ma récompense Et parfois ma consolation Dans mes moments de réflexion Tu viens calmer mon impatience Et je remets tout en question Tu sais me rendre fraternel Quand tu pa**es de main en main Jusqu'au moment où tu t'éteins Après la dernière étincelle Comme une étoile du matin Certains vont battre la campagne Te dénoncer comme un poison Moi je t'accueille en ma maison Et je fais de toi ma compagne Même s'ils ont un peu raison