Nous étions en 2000 et quelques Et le progrès battait son plein De découvertes en découvertes Le monde tombait en déclin Quelques savants menaient la danse Mais le reste ne suivait plus Il y avait trop de différences Entre eux et l'homme de la rue Le savoir et la connaissance Étaient, par trop, sélectionnés Loin d'éveiller l'intelligence Le progrès nous abrutissait Les uns subissaient la technique Bien plus qu'ils ne la comprenaient Quant aux autres, les scientifiques Ils ne pouvaient la maîtriser Et l'on vivait L'on vivait L'on vivait Les cheveux dans les yeux Les cheveux dans le cou Une armée sans soldats Nous battait sans combattre Elle laissait derrière elle Hommes et femmes debout Les enfants à leurs mères Et les villes intactes L'on voyait, grâce à la médecine Des êtres vivre et procréer
Contre nature et contre vie Et des vieux qui rajeunissaient Un nivellement par la base Accélérait le procédé Des êtres normaux et des sages N'avaient plus le droit de cité Les forêts vierges, les déserts Les pôles, tout était habité Il n'y avait plus un coin sur terre Où l'on pouvait se retrouver Seul, face à face avec un arbre Avec la mer ou avec rien Il n'y avait plus de paysages Il n'y avait plus que des humains Et l'on vivait L'on vivait L'on vivait Les cheveux dans les yeux Les cheveux dans le cou Une armée sans soldats Nous battait sans combattre Elle laissait derrière elle Hommes et femmes debout Les enfants à leurs mères Et les villes intactes Nous étions en 2000 et quelques Et le progrès battait son plein De découvertes en découvertes Le monde tombait en déclin