Dans la vieille maison Y a des rêves qui traînent Y a d' la mélancolie Des gens qui se promènent À minuit Ils traversent les murs sans problème Et le long des couloirs Ils balancent leurs chaînes Avec bruit Ils jettent un froid quand ils pa**ent Quand ils regagnent leurs places Autour de la table ba**e Pour y pa**er la nuit Ils restent a**is sans rien dire Comme des mannequins de cire Tout un pa**é à maudire Peut-être pour l'éternité Compagnons d'insomnies À la mémoire pleine De souvenirs jaunis Ces boulets que l'on traîne Toute une vie J'ignore votre histoire
Mais je connais la mienne Être mort ou vivant C'est du pareil au même Quand la nuit, le pa**é vous rattrape S'ouvre sous vous comme une trappe Quand les regrets arrivent en grappes Pour vous tirer par le cœur Amis fantômes, je lève mon verre Seul parmi nous, je peux le faire Je bois à l'oubli salutaire Je bois pour ne plus avoir peur Dans la vieille maison Y a des rêves qui traînent Y a d' la mélancolie Souvent je me promène Vers minuit Je traverse les murs sans problème Et le long des couloirs Je balance mes chaînes Avec bruit