Petite pouliche farouche Mais pourquoi de tes yeux pervers M'aguignant ainsi de travers Ne souffres-tu pas que je te touche? Comme une génisse qui mouche Tu sautilles par les prés verts Tu te perds ensemble et me perds Ne voulant point que je t'approche Ne m'estimes-tu qu'une souche Crois-tu que je ne sache rien Si fait, si fait, je m'entends bien À mettre le mors en la bouche Je sais manier à pa**ade À saut, à courbettes, à bond À toutes mains, en long, en rond Et ne craindrai point les ruades Arrête, pouliche farouche Modère ta course et ton cœur Apprends si je suis bon pipeur Et prends le mors dans la bouche ---------------------------------------------------------------- Le poème original: --------------------------------- Petite pouliche farouche,
Mais pourquoi de tes yeux pervers M'aguignant ainsi de travers Ne souffres-tu que je te touche?" Comme une génisse qui mouche Tu sautelles par les prés verts Tu te perds ensemble et me perds Ne voulant point que je t'approuche Ne m'estimes-tu qu'une souche? Crois-tu que je ne sache rien? Si fait, si fait: je m'entends bien À mettre le mors en la bouche Je sais comme c'est que l'on dresse La cavale qu'il faut choyer, La domptant sans la rudoyer J'en sais la façon et l'adresse Je sais manier à pa**ades, À saut, à courbettes, à bond, À toutes mains, en long, en rond. Et ne craindrai point tes ruades. Arrête, pouliche farouche, Modère ta course et ton cœur: Apprends si je suis bon piqueur Et prends le mors dedans la bouche