Chantez, chantez encore, rêveur mélancolique
Vos doucereuses amours et vos beautés mystiques
Qui baissent les deux yeux
Des paroles du cœur vantez-nous la puissance
Et la virginité des robes d'innocence
Et les premiers aveux
Ce qu'il me faut à moi c'est la brutale orgie
La brune courtisane à la lèvre rougie
Qui se pâme et se tord
Qui s'enlace à vos bras dans sa fougueuse ivresse
Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresses
Vous étreint et vous mord
C'est une femme ardente autant qu'un Espagnole
Dont les transports d'amour rendent la tête folle
Et font craquer le lit
C'est une pa**ion forte comme une fièvre
Une lèvre de feu qui s'attache à ma lèvre
Pendant toute la nuit
C'est une cuisse blanche à la mienne enlacée
Un regard embrasé dont jaillit la pensée
Ce sont surtout deux seins
Fruits d'amour arrondis par une main divine
Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine
Qu'on prend à pleine main
Eh bien, venez encore me vanter vos pucelles
Avec leur regard froid, avec leur taille frêle
Frêle comme un roseau
Qui n'osent de leurs doigts vous toucher où ne rien dire
Qui n'osent regarder et craignent de sourire
Ne boivent que de l'eau
Non, vous ne valez pas, ô tendres jeunes filles
Au teint frais si pur caché sous la mantille
Et dans le blanc satin
Non, dame de grand ton, en tout tant que vous êtes
Non, vous ne valez pas, femmes dites honnêtes,
Un amour de catin