Il ne faut pas Madame, Que vous pa**iez sans me voir Non, ce n'est pas un drame Que je jouerai ce soir, Je n'ai que quelques mots à dire Je vais les dire sans retard Mais avant je veux un sourire, Très bien, vous allez tout savoir. J'ai connu de vous De folles caresses, Des moments très doux Tous pleins de tendresse. J'ai connu de vous Votre corps troublant Vos yeux de petit loup Vos jolies dents. J'ai connu de vous Toutes les extases Tous les rendez-vous Et toutes les phrases, Vous voyez Madame que l'on n'oublie pas tout : Moi je pense encore à vous. Je me souviens de la boutique Où l'on s'est rencontré un soir Et je revois les nuits magiques Où nos deux cours battaient, battaient remplis d'espoir. Quand on a connu Les mêmes ivresses Et qu'on ne s'aime plus Il y a la tendresse
Vous voyez Madame que l'on n'oublie pas tout, Moi, je pense encore à vous ; J'ai connu de vous Les soupes brûlées, Les ragoûts trop doux, Les tartes salées, Pour un oui, un non, Vous sautiez du balcon. Tranquille, je vous laissais Tomber du rez-de-chaussée. J'ai connu de vous Les a**iettes qui volent, Les soirs de courroux Quand vous étiez folle Vous voyez, Madame, que l'on n'oublie pas tout? Moi, je pense encore à vous. Je me souviens de la cuisine Où très gentiment voisinait Le poivre avec la naphtaline Le sucre, la moutarde, le lait, la chicorée ! Quand on a connu les mêmes ivresses Et qu'on ne s'aime plus, Il y a la tendresse, Vous voyez, Madame, que l'on n'oublie pas tout, Moi, je pense encore à vous, Moi, je pense encore, Moi, je pense encore, Moi, je pense encore à vous.