C’est déjà l’aube sur ta cambrousse,
T’enfile tes bottes, ta salopette,
Le petit-dej est pris sur le pouce,
C’est ta routine sept jours sur sept,
On peut pas dire que t’es à la bourre,
Toi tu connais pas le horaires,
Et toute cette terre que tu laboure,
Appartenait à ton grand-père,
Y’a longtemps que tu comptes plus les heures,
À quoi tu penses sur ton tracteur,
Y’a longtemps que tu comptes plus les heures,
Sur ton tracteur,
Tu revois ton père avec sa côte,
Sur le pont à six heures du mat’
Et sur la table une petite note,
Sois sage fiston et fais tes maths,
N’embête pas trop ta mamie,
Tu seras gentille de l’aider un peu,
Je serais là pour midi et demi,
Pile poil pour le pot-au-feu,
Quand tu te rappel encore l’odeur,
Quand t’as les crocs sur ton tracteur,
Quand tu te rappel encore l’odeur
Sur ton tracteur,
Si t’as baigné dans une culture,
C’est bien dans celle des haricots,
Que tu équeutais à la dure,
Sur une pile de vieux journaux,
Mamie elle tricotait un pull,
En écoutant l’ancienne France Bleue,
Tu le mets toujours d’ailleurs ce pull,
Disons que ça te la ramène un peu,
Tout comme l’émission de 17 heure,
Que tu écoute sur ton tracteurs,
Tout comme l’émission de 17 heure,
Sur ton tracteur,
J’ai toujours aimé la moisson,
Et puis j’étais pas bien matheu,
Je me suis construit une belle maison,
À 200 mètres de chez mes vieux,
Je suis à la tête de l’entreprise aujourd’hui,
Et j’en suis fier,
À la télé ils parlent de crise,
Mais qu’est-ce qu’ils connaissent de la terre,
Dans les bureaux des rédacteurs,
Ont-ils déjà vu un tracteur?
Dans les bureaux des rédacteurs,
Ont-ils déjà vu un tracteur?
C’est déjà la nuit sur ma cambrousse,
Je retire mes bottes, ma salopette,
Mon fils suce encore son pouce,
Mais il s’occupe déjà des bêtes,
Il aime pas bien les haricots,
Et encore moins les équeuter,
Y’a de plus en plus de vieux journaux,
Toujours un pull à tricoter,
Et moi je me dis tout en baillant,
Qu’il faudrait que je dorme quelques heures,
Et que peut-être dans quinze ans,
Ce sera mon fils,
Sur mon tracteur