[Couplet 1]
J'aime porter des chemises roses afin de symboliser le fait
Que je ne suis rien qu'une simple feuille de papier toilette
Vouée à torcher l'an*s du monde jusqu'à l'instant où
Recouvert de trop de merde, je ne finisse par craquer
Comme chaque être humain, mon existence ne trouve sa réelle justification
Que dans cette mission de constant nettoyage
J'essuie, non, j'éponge la merde de plein de gens
Pendant qu'eux-mêmes font pareil avec la mienne et finissent par craquer
« À 24 ans j'estime que je suis trop jeune pour dormir dans les trains »
C'est bien, moi j'estime qu'on ne peut pas prendre les gens pour des cons
En mendiant les pieds confortablement insérés dans des baskets onéreuses
Contre mon corps se colle une matière spongieuse
Cet homme a le ventre flasque, il sue, des poils lui sortent du nez
J'aimerais vous parler de vos odeurs : « Gardez-les »
Le métro n'est qu'un rama**is de fange
Ce n'est pas les bons porcs qui brûlent si tu mets le feu à la grange
Leur esprit, tous convertis, ils prient sans même le savoir
Le dieu consommation, a**is avec une bière dans le canapé de leur salon
Des millions d'écrans prêchent, remplissent leur boites crâniennes d'images
Pourquoi devrais-je regarder la télé, est-ce qu'elle me regarde, elle ?
La vie n'est pas belle, sous son fond de teint il y a des cicatrices
Ses jambes ont des varices et je suis sur que son vagin accueillera ton pénis
Comme il accueille déjà des centaines de MST différentes
Désespéré à chaque fois qu'une femme enfante
Je réalise qu'en fait, je n'aime pas beaucoup les gens
[Refrain]
(Baiser, baiser, baiser, baiser !)
Baise les gens !
[Couplet 2]
Ha non ! Ce n'est pas parce que tu rappes et que moi aussi
Que je vais être obligé de parler avec toi
Tu es déçu, peut-être espérais-tu que nous deviendrions amis
Que nous courrions ensemble dans une prairie
Avant de nous rouler dans l'herbe tous les deux au ralenti
Avec une pâquerette dans la bouche, tu m'aurais trouvé s**y
En fait je crois que t'espérais juste qu'on traîne ensemble à Châtelet
En tisant des déspé tout en parlant d'un jean Maurice Malone
Lui-même comparable à un autre jean Maurice Malone
Lui-même comparable à des centaines d'autres jean Maurice Malone
Vue qu'il n'y a que ça dans les boutiques et non
Je ne suis pas quelqu'un de très sympathique
Et comme Kool Keith j'ai envie de te dire : « leave me alone »
Afin que tu comprennes que je maîtrise aussi bien la haine
Envers chaque représentant de l'espèce humaine
Que la langue de Shakespeare, qui n'est autre que l'anglais
Tu avais compris ? Finalement tu n'est pas si bête
Au fait j'ai écouté ce que tu fais : c'est nul
Allez viens, on ne fait pas de morceau ensemble et je n'apparais pas sur ta tape
Dans le rap je n'aime que les gens qui disent
Que le Klub des Loosers ce n'est même pas du rap
Parce qu'eux au moins me laissent tranquille
Je dédicace ces rimes avec amour
Pour tous les MC que j'ai croisés et ceux que je croiserai un jour
J'ai ce message : ne me parlez pas
[Refrain]
(Baiser, baiser, baiser, baiser !)
Baise les gens !
[Couplet 3]
Et dire qu'avant j'avais été quelqu'un de gentil, c'est fini
Baise les gens. Une manière très personnelle
D'affirmer ma croyance profonde en la misanthropie
Les bribes de leur vie pathétique qu'ils hurlent
Au travers de leur téléphone portable me donnent envie
De me trancher la jugulaire en criant : « Buvez mon sang, il est contaminé »
Ils me sortent tous par les yeux, ce qui me change des larmes
Malheureusement je n'ai pas encore trouvé le mouchoir adéquat pour les essuyer
Je suis moi même, la feuille de papier toilette
La plus rugueuse qui n'ait jamais existé
[Refrain]
(Baiser, baiser, baiser, baiser !)
Baise les gens !
Baise les gens !