Le ciel se couvre de sombres nuages
Je cours vite, il va faire nuit!
Les fenêtres s'allument de ton village
Le pavé reluit sous la pluie
«Où as-tu traîné tout l'après-midi?
Au dessus des souliers trempés non de non»
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
Que ce soit samedi soir et qu'il y ait un gâteau.
Sur la table dans le moule ébréché
Et mon grand bol marron plein de chocolat chaud
Et je bois en humant la fumé.
Et ma mère me dit: «Allez mange, petit,
Mais d'abord va mettre tes chaussons.»
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
Des lignes d'un message sur ton portable
arriver te font chavirer
Sylvie et Jean, ces deux inséparables,
Se sont tout simplement quittés.
Un amour si grand, et voilà c'est fini.
Et s'effondre une ultime illusion.
Parfois j'aimerais qu'il soit sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
J'aimerais que père m'attende dans la cuisine
penché sur la vielle radio
Et dans son regard irrité je devine
Qu'il vaut mieux ne pas dire un mot.
Et surtout ne pas troubler la cérémonie
Des sacraux et saintes informations.
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
La source enchantée s'avère épuisable
La corne d'abondance se vide.
Les échecs te rendent plus vulnérable
Les triomphes te semblent insipides.
Ni la potion magique ne te guérit
Ni le bain dans le sang du dragon.
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
Pour un instant seulement retrouver ce beau rôle
Rien qu'une heure n'avoir peur de rien.
Encore une fois jeter le fardeau de mes épaules
Et croire que tout finira bien.
Retrouver un refuge, Atteindre un abri
Dans le désespoir le plus profond,
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.
Retrouver un refuge, Atteindre un abri
Dans le désespoir le plus profond,
J'aimerais qu'il soit encore sept heures et demie,
Et je rentrerais à la maison.