On voudrait nous faire accroire le contraire
Mais non, les gens ne veulent pas la guerre
Ils veulent une maison
Robe et pantalon
Qui sèchent au soleil sur un fil
Ils veulent une chérie
Toute nue dans un lit
Par un petit matin d'avril
Ils rêvent de tempête
En regardant par la fenêtre
Mais restent au chaud pendant l'orage
Quand la télé montre un reportage
Avec des charniers et des carnages
Ils zappent et ils s'écrient «Mon Dieu»
Tout en s'essuyant le coin des yeux
On voudrait nous faire accroire le contraire
Mais non, les gens ne veulent pas la guerre
Ils veulent 4 murs
Des amours qui durent
Des baisers, des airs de guitare
Des rencontres secrètes
Le soir, à mobylette
Des cartables pleins de savoir
Ils ne veulent pas mourir
Ils ne veulent pas souffrir
Ils préfèrent aimer que haïr
Le salaud qui monte sur une chaise
Pour haranguer la foule en folie
Celui qui souffle sur la braise
Ne brûle jamais dans l'incendie
On voudrait nous faire accroire le contraire
Mais non, les gens ne veulent pas la guerre
Ils veulent des bateaux
Des châteaux, des oiseaux
Des mots qui guérissent le chagrin
Des films et des romans
Qui rendent intelligent
De la joie, du pain et du vin
Fatigués, abîmés
Pauvres cocottes en papier
Toutes naufragées au fil de l'onde
S'ils avaient leur temp et leur place
Ils voudraient bien changer le monde
Le tenir embra**é dans l'espace
Jusqu'à ce que toutes les guerres pa**ent
On voudrait nous faire accroire le contraire
Mais non, les gens ne veulent pas la guerre