Je ne connais rien de plus doux
Que l'élégance des frou-frous
Qui montent des conversations
Des jeunes filles a**ises en rond
Je ne sais pas ce qu'elles racontent
Ce qu'elles s'inventent, ce qu'elles se content
Ce qui compte, c'est la musique
De cet instrument féerique. La, la, la...
Ah, je souhaite à l'homme fatigué
De s'évanouir, ou de se reposer
Au son du joyeux gazouillis
Des filles a**ises sur le lit
Parfum des draps et des joues roses
Qui donne vie à toutes choses
La maison privée de fillettes
N'a ni porte ni fenêtre. La, la, la...
À quoi peut servir le rideau
Le mieux garni de coquelicots
S'il n'est pas soulevé par la main
Que tu emporteras dans ta main?
Longs cheveux, flammes des fenêtres
Qui refont le printemps paraître
Au matin, quel que soit l'hiver
Ou le ciel chargé de misère. La, la, la...
Je ne connais rien de plus chaud
Que de vos seins, la tendre peau
Recouverte pudiquement
Pour le malheur de vos galants
Personne n'a vu vos poitrines
Mais tout le monde les devine
À travers le lacet tendu
Sur cette gorge à demi nue. La, la, la...
En votre jardin, demoiselle
La mort est douce, la vie est belle
J'ai vendu mon dernier cheval
Pour payer les flûtes du bal
Que ce soir donnera mon père
Fervent amoureux des bergères
Comme son fils, qui chante vos jupons
Sur la paille de sa prison. La, la, la...