COUPLET 1
Hélas ! Je le sais, regardons les choses en face
A vingt-et-un ans pa**és, me voici dans une impa**e !
A rêver de travailler sans jamais trouver de place
A rêver de t'embra**er sans avoir a**ez d'audace
Assez de ressa**er, ce pa**é qui me les ca**e !
A quoi bon me dépa**er ? C'est toujours inefficace !
Hara**é, terra**é, c'est mon reflet qui me glace
Il est temps de l'effacer ! Que voulez-vous que j'en fa**e ?
La vie est un tournoi : le sort, mon adversaire
A des revers qui me foudroient, des coups droits qui me sidèrent
La Terre n'est pas pour moi, ça n'est pas mon univers
Je n'ai pas compris ses lois, je n'ai jamais pu m'y faire
Pourquoi ne peut-on pas revenir en arrière
Quand on s'est trompé de voie, qu'on ne voit plus de lumière ?
Dis-moi, peut-on savoir ce qu'il nous reste à faire
Quand tous nos rêves et nos espoirs se sont déjà foutus en l'air?
REFRAIN
Ca y est, je me sens libre, debout sur le balcon
Les pieds, en équilibre, au-dessus de l'horizon
Je vais toucher le vide, oublier mes illusions
Ne parlez pas de suicide, il s'agit d'une évasion !
Ca y est, je me sens libre, debout sur le balcon
Les pieds, en équilibre, au-dessus de l'horizon
Je vais toucher le vide, oublier mes illusions
Ne parlez pas de suicide, il s'agit d'une évasion !
COUPLET 2
Dans mon âme se reflète l'image des galères
Des drames et des tempêtes, des gaffes et des impairs
Des larmes et des défaites ! Et comme un coup de tonnerre
Une question se répète : au fond, à quoi je sers ?
Puisque ma chance est pa**ée, que je ne l'ai pas saisie
Que je me suis rama**é, là où les autres ont réussi
Toi tu me dis d'avancer, de croire en mes envies
Mais sais-tu ce que c'est que d'avoir raté sa vie ?
As-tu déjà pa**é des heures à pleurer de désespoir ?
A penser que ton âme sœur, t'a rayé de sa mémoire ?
As-tu déjà connu la peur (la vraie) qui vient te voir
Quand jamais un recruteur n'a souhaité te recevoir ?
As-tu ressenti la douleur d'approcher de la victoire
Et de commettre une erreur qui te mène à l'abattoir ?
Tu me parles du bonheur. Navré, mais tôt ou tard
Il faut faire selon son cœur et c'est pour ça que je me barre !
REFRAIN
Ca y est, je me sens libre, debout sur le balcon
Les pieds, en équilibre, au-dessus de l'horizon
Je vais toucher le vide, oublier mes illusions
Ne parlez pas de suicide, il s'agit d'une évasion !
Ca y est, je me sens libre, debout sur le balcon
Les pieds, en équilibre, au-dessus de l'horizon
Je vais toucher le vide, oublier mes illusions
Ne parlez pas de suicide, il s'agit d'une évasion !
COUPLET 3
Ca y est, je lève un pied, j'avance et je m'élance
Et commence à chavirer dans le vide et le silence
Enfin, la liberté, le vent sur mon visage
Enfin, le défilé des fenêtres et des étages
Et tandis que je m'en vais, je revis mon existence
Et repense à mon enfance et à mon adolescence
Alors en un éclair, derrière tant des souffrances
Je vois apparaître d'étranges réminiscences
Et je revois défiler les beaux jours et les vacances
Les rires et les soirées, les amours et les romances
Les fêtes et les étés, les sourires et l'insouciance
Les rêves et les projets, les fous rires et l'insolence
Les danses et les dîners, le désir et l'attirance
Les nuits et les baisers, le plaisir et la jouissance
Et dire que j'oubliais des moments aussi intenses...
Et si je m'étais trompé, si la vie avait un sens ?
Trop tard pour les regrets ! C'est la fin de mon histoire !
A vingt-et-un ans pa**és, je m'éteins sur un trottoir !
Au moment de m'écraser, j'aperçois dans un regard
Une rose abandonnée, par des amoureux d'un soir
C'est là que je comprends que l'existence est une fleur :
On ne prend jamais le temps de respirer son odeur
On ne voit que ses piquants, on se plaint de ses couleurs
Et ce n'est qu'en la perdant que l'on en comprend la valeur !