On évolue dans la violence, rancoeurs et billets violets Et on vieillit en oubliant les rêves qu'on nous a volé S'te plaît, me parle pas d'avenir ou de tendance Y'a des traces de pied d'biche sur mes souvenirs d'enfance Ils ont forcé la serrure, j'veux faire péter les cages dorées Avec un bic, une feuille, et beaucoup d'choses à aborder Absorber les "on dit", les recracher comme un poison, et pardon Mais j'veux pas être l'hameçon qui attrapera l'poisson J'veux d'la lumière derrière les barreaux d'ma cellule et c'est dur Car la joie ne peut exister que si on la spécule Y'a de la la**itude, laissez moi respirer Assise ici sans certitudes j'veux pouvoir m'exprimer Je suis un livre ouvert les pages noircies de poésie Y'a pas de prophéties, je livre et vis ma prose ici Est-il possible de garder nos vraies valeurs Dans la chaleur d'une solitude puis dans nos rues et leur froideur ?
En guise d'introduction, j'laisse couler le débat Et là s'profile, hélas, toutes les chances que j'aurais pas Les journées pa**ent et se ressemblent Paillettes et stra** pour croire qu'on sait encore vivre ensemble Ensanglantée est la surface de ma terre mère Habituée à oublier le goût du lait maternel J'ai perdu l'heure et l'sens des aiguilles de l'horloge J'vois squatter le croque-mort en bas d'chez moi, je crois que la mort rode C'est pas morose que j'prends le rap comme addiction Ne me parle pas de convictions, j'ai qu'la musique, voilà ma position L'homme est un loup pour l'homme, les canines dans la chair Et l'berger du troupeau se prend pour les dents d'la mer Y'a rien à faire, non non, laisse moi dans mes affaires Avec le luxe d'un bout de ciel et les pieds posés sur terre