Donnez moi de l'air frais que j'puisse respirer à pleins poumons
J'veux écrire des versets vrais, arrêter d'péter un un boulon
Avoue qu'on est pas sortis d'l'auberge en vainqueurs
J'crois qu'le jour d'ma naissance j'avais déjà une balle en plein coeur
T'as vu l'heure, c'est pas l'moment pour être actif
Mais attractive est la couleur d'mon inspiration maladive
C'est pas la vie qui veut ça, elle m'est bien trop abstraite
Ni même l'envie de plaire ou pas, c'est juste ma conscience qui s'entête
Du pétrole dans les veines, faudrait s'mettre au vert, j'te l'accorde
Je supporterais mes peines et puis mon cancer de la gorge
On me dit souvent d'arrêter avec ces idées noires
Mais j'y peux rien je vois que ça quand j'suis devant le miroir
A vouloir m'inventer je crois que j'me suis perdue
J'pa**e mon temps à m'absenter, mais créer ne m'a jamais repue
Parfois j'me laisse aller les yeux tournés vers le ciel
En espérant que l'amertume aura un jour le goût du miel
Y'a cette rengaine que j'trime quand le soleil est couché
La rime est a**a**ine, mais y'a qu'elle que j'veux épouser
J'veux pas de vos espoirs au crépuscule de votre fierté
Je n'accumule que les mégots dans le cendrier
On y est, à l'heure du tout ou rien pour la forme
Un peu comme des rêveurs d'un joli destin qu'on a**ome
J'vous informe qu'le décor de vos normes est dressé
Du haut des tours d'ivoire c'est l'être humain qu'ils sont venus tester
Vous pouvez vous détester d'adhérer à ce jeu macabre
Sans vous délester du vieux poids de votre cartable
J'ai toujours joué l'atout des cartes sur table
Et n'ai jamais aimé les âmes trop influençables
J'ai vécu sans ça, et ça fait sensation
D'réclamer l'attention d'écrire sans concession
On s'fait con, j'ai plus la force de m'lever l'matin
Ou d'porter le rôle de femme quand j'vois celles qui jouent les catins
Vouées à me taire, sur ce point là vous avez tout faux
Etouffer mes repères, cet horizon n'est pas un cadeau
Douce et amère est la carure de mes idéaux
Tout est à refaire mais je n'ai plus d'encre dans mon stylo